Chronique du 27 février 2007

L’Archipel est-il entré en ce début 2007 dans la phase de son histoire où il devient de plus en plus difficile de jouer à l’autruche en voulant ignorer les réalités d’une économie dégradée ? Certes l’on peut constater encore le décalage entre celles-ci et les réactions affectives, face aux impératifs qui envahissent désormais notre quotidien.

1,3 million d’euros pour la desserte inter-îles incluant l’avion, l’Atlantic Jet pour Miquelon et le Saint-Georges pour Langlade, sans oublier le constat que cette somme est jugée insuffisante pour maintenir la liaison avec Miquelon, voilà de quoi nous inciter à faire l’effort de l’apprentissage des priorités et du raisonnable. Les liquidités publiques ne sont-elles pas ponctionnées dans la moque aux impôts ?

La priorité est sans conteste la liaison entre les deux communes ; la puissance publique ne peut échapper à cette exigence, ses décisions ayant obligatoirement une incidence sur le budget de la Collectivité qui ne relève pas de la régénération spontanée. On comprendra par conséquent que des choix sont nécessaires pour gagner au vent, sinon, de dérive en dérive, c’est notre radeau archipellien médusé qui finira sur la Grand Basse.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
27 février 2007