Chronique du 6 février 2007

Pour entrer sur le marché européen, quoi de mieux pour une entreprise canadienne que de travailler avec Saint-Pierre et Miquelon, ce que n’aura pas manqué de rappeler notre sénateur au cours de son déplacement dans les provinces atlantiques en chevalier de la Coopération.

Intention louable confrontée à la dure réalité du terrain.

Ce qu’aura rétorqué un chef d’entreprise du secteur des produits de la mer, confronté à une impasse depuis un an pour obtenir une dérogation à la règle d’origine pour de la crevette canadienne qui prendrait des voies similaires à la noix de Saint-Jacques qui, elle, l’aura obtenue.

Les canaux empruntés n’auront pas été les bons, de souligner le sénateur en réaction à ces propos.

Certes. Mais cette complexité sur un terrain aussi balisé sur le plan administratif que le nôtre n’est-elle pas source d’interrogation ? Tous les porteurs de projets ne devraient-ils pas disposer d’une méthodologie clairement définie, accompagnée des ressources administrativo-économico-politiques ad hoc ?(ou haddock), comme tu veux)

« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », disait Boileau, ce qui n’aura jamais empêché de laisser des bataillons d’élèves dans le désarroi de la dissertation.

Comment passer de l’inoculation des principes à l’accouchement dans notre embrouillamini à la française ? Sans doute faudrait-il déroger à la règle d’origine des fondements mêmes de nos modes opératoires…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 février 2007