Chronique du 9 février 2007

Il aura alimenté bien des chroniques pour sortir enfin du caddy sur le plateau du Vingt heures d’un soir frigorifié de février 2007 ; je veux parler du panier de la ménagère, dont le prix enfle au gré des grandes dérives de notre vaisseau fantôme.

On parlerait même d’un observatoire des prix dont on ne doute pas qu’il puisse être tout aussi efficace que celui de la fonction publique. Demain sur le Caillou, un nouvel obs sessionnel, sans doute !

Mais au moins aura-t-on pu se mettre quelque chose sous la dent du rêve : pourrions-nous assister à une déflation de l’inflation ? En ce qui concerne la poudre aux yeux, rien n’est moins sûr.

En résumé, il y a belle lurette que les îliens des grands bancs vermoulus se seront aperçus qu’ils étaient pigeonnés.

Quant au dessus du panier, ne doutons pas un seul instant qu’il puisse être hors de prix. À la différence, naturellement de la masse des paniers percés. Mettre la main au panier n’a-t-il pas été de tout temps signe de dérapages possibles ?

La solution ne réside-t-elle pas en définitive à mettre les prix prohibitifs à l’index, histoire de leur donner une vraie correction, ce qui offrirait des perspectives enfin alléchantes ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 février 2007