Chronique du 22 mars 2007

Divorce ou alliance entre les politiques et les opérateurs du désenclavement ? La solution mise en place il y a peu n’est-elle pas tout simplement en train de prendre de l’eau par le presse-étoupes ? Le gouvernement a tranché : la décision d’augmenter le coût du fret de 7,5% est annulée ; un rapport surgit fort à propos sur les étals des interrogations – à quand sa publication pour que nous puissions en prendre connaissance ? -, et le débat est enclenché pour trouver une solution sur fond de volonté de transparence affichée sur les répercussions du coût du transport sur les prix. Le député était sur le plateau de RFO ce mardi 21 mars 2007, porte-parole d’un gouvernement en avant toute sur la desserte.

Comment se fait-il qu’on attende la cristallisation des crises inéluctables pour plancher sur un sujet aussi crucial ? Vogue la galère, moussaillon.

Rien de tel qu’une bonne crise pour se retailler un costume de capitaine sur l’écume des fortes tempêtes. Le député l’a annoncé ; pas question de quitter le rafiot ; il veut se représenter aux suffrages des matelots.

Pour un peu l’on s’écrierait « Désenclaver – Programmer – Vendre » ! Tout un programme. C’était celui d’un candidat aux législatives il y a une vingtaine d’années. Il s’appelait comment déjà ? Les mauvaises langues diront : Tout ce temps pour nous mener en bateau ? Pas si facile, rétorquera-t-on ; la preuve, la desserte doit toujours être remise à plat sur le tapis pour trouver une meilleure assiette, si l’on a du bol.

On attend avec curiosité le jour où le porte-conteneurs mettra les voiles. Qui aura l’as dans la cagna ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 mars 2007