L’Archipel n’est pas dans son assiette ; chacun aura pu d’une manière ou d’une autre le relever, le plat étant décliné à des sauces différentes, au fil des jours et des semaines. Le plateau serait-il rangé au placard ? Non, ô lecteur, je ne veux pas te parler du Vingt heures, mais du plateau qui demain pourrait alimenter autre chose que nos conversations, puisqu’il s’agit là de notre survie même.
Comme l’aura à plusieurs reprises mentionné fort justement notre député, il est un rendez-vous majeur à ne pas louper, celui de la redéfinition du plateau continental, un objectif capital à l’échelle mondiale, déterminant dans notre zone.
Force est de constater qu’il risque d’y avoir une fois de plus du mou dans la corde à nœuds de la « détermination » française à défendre ses intérêts dans notre espace géographique. Notre Histoire n’est-elle pas jalonnée d’abandons successifs ?
Un comité de citoyens a voulu alerter l’opinion en profitant de la période électorale des présidentielles pour en appeler à nos représentants à marquer notre vive inquiétude, en les invitant à porter un message de profonde inquiétude soutenu, parce qu’il l’aurait sollicité, par un vote…blanc.
Après l’appel du 18 juin, voici donc celui du 21 avril : que toutes les forces de l’air, de terre et de mer s’unissent pour dire à notre mère patrie : ne baisse pas la culotte ! « S’il était encore besoin d’alimenter notre inquiétude, sachons que la France alloue un budget de 16 millions d’euros sur le programme « Extraplac » tandis que, pour une superficie maritime largement inférieure, le Canada en a accordé 40 millions », relèvent les auteurs de l’appel ; pour une zone plus réduite que la zone française, peut-on d’ailleurs ajouter. Une visite du site http://www.extraplac.fr permet de se rendre compte que le dossier global part … à la dérive.
« Orientons les projecteurs du monde politique et de la presse nationale vers notre collectivité EN VOTANT BLANC À UNE ÉCRASANTE MAJORITÉ ! », concluent les signataires.
Faute de plateau et d’assiette, serons-nous ramassés demain à la petite cuiller ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 avril 2007