Chronique du 8 avril 2007

Alors que chaque pub sur l’alcool est voilée du rappel pudibond « à consommer avec modération », le Conseil Territorial décide d’augmenter les taxes sur l’alcool pour combler son déficit. Conclusion : faute de pouvoir prendre une caisse, vu le prix, si tu consommes demain plus modérément, il y aura moins de rentrées, donc le déficit augmentera, donc on augmentera encore plus les taxes. De là à colporter que les augmentations sont pour notre bonne santé, voilà qui ne manque pas de cachet. (d’aspirine)

Même chose pour le tabac. Tiens, fume ! Et pour les sodas. Et pour les clebs quand ils iront chez le véto pour avoir avalé un os de travers.

Pense alors à la fermer. Pour peu qu’à la question : « Comment ça va ? », tu répondes : « Ça gaze », tu te feras encore taxer. Plus question de buller, comme dirait Sarkozy, l’Umpiste. Au pain sec et à l’eau, ça c’est l’école de la vie.

Bref, tant pis pour toi si tu n’as plus rien dans le buffet. Faut se serrer la ceinture, clament les porteurs de bretelles, sinon tu te retrouveras en calebar. Faute de pain frais, tu pourras te taper un rassis.

Quant aux utilisateurs du transport Inter-Îles, il leur faudra cracher un peu plus au bassinet. Mais comme nous l’aura expliqué le président du Conseil territorial, invité une nouvelle fois sur le plateau cathodique, les augmentations ne sont-elles pas discriminantes ?

Et chacun de se consoler en songeant en quoi il n’est pas touché par rapport à un autre…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
7 avril 2007