Chronique du 9 avril 2007

Comment ne pas rester dubitatifs à l’annonce des mesures susceptibles de rééquilibrer les comptes de la Collectivité ? Augmenter la taxe sur la bière de 2%, tout en soulignant que cela peut inciter à moins consommer, augmenter le prix d’entrée du Musée de l’Arche, quel impact sur les finances collectives !

Mais l’image n’est-elle pas désastreuse pour les secteurs concernés ? Pauvre culture dont on se détournera en haussant les épaules en se disant qu’on peut s’en passer ! N’est-elle pas ce qui reste quand on s’est alzheimerisé. Et tant pis pour le tourisme virtuel sous tous rapports.

Dans l’immédiat, le péquin passif se trouve emberlificoté dans un système dont il ne peut s’extirper. Prends ça et bois de l’eau, lui assène sa destinée.

Pourquoi, histoire d’innover, ne pas taxer les porteurs de cravates ? Ne serait-ce pas le signe d’un engagement vraiment collectif ? Au risque de voir très vite les cols se desserrer…

Il reste qu’au regard du trou de 7 millions d’euros du budget territorial, l’augmentation du droit de déambuler sur les pas du passé et de la prestation chez le véto pour Minou ou Médor apparaissent bien dérisoires. La caisse ainsi tenue, quelle politique peut-elle être déployée pour soustraire l’Archipel à la mise en bière annoncée ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 avril 2007