Chronique du 10 mai 2007

La célérité dans le règlement annoncé dès le 9 mai 2007 de la crise des sans-emploi à Miquelon n’aura pu que nous laisser baba. Le Ministère aurait débloqué en cinq sec une quinzaine de contrats aidés supplémentaires – histoire de laisser le souvenir ému d’un temps chiraquien, peut-être –, les entreprises EDC et SNPM (secteur aquaculture et pêche) donnant un petit coup de pouce supplémentaire dans le recrutement. Sur quelle base ? pourrait-on se demander. Il n’y aurait donc pas à s’inquiéter dans le domaine aquacole ? Et chacun de rentrer dans sa coquille, en attendant les futures perturbations.

Un développeur – technicien sera recruté spécifiquement pour la Grande Île. Mais ne sommes-nous pas dans une spirale où l’on augmente encore la charge de la Collectivité ? Il aura fallu attendre mai 2007 pour réaliser qu’une réflexion particulière devait prendre en compte les réalités de Miquelon ? Pour aboutir à d’autres idées en quarantaine peut-être ?

Mais un tien vaut mieux et que deux tu le tiennes, n’est-il pas vrai ? Quoi qu’il en soit, ce recrutement ex abrupto n’est-il pas le révélateur d’une certaine carence politique ? « Si vous êtes capable de trouver des solutions immédiates, il faut le dire », commentait le député dans la foulée de la question d’un journaliste. Un retournement de la question porteur de plus de sens qu’il ne peut paraître dans un premier temps ?

Vous avez dit détresse ? Et si l’on se mettait tous à tisser des tresses d’avenir…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 mai 2007