Chronique du 11 mai 2007

Situation cocasse quand, en cette période électorale, « obligation de réserve » et clarification d’une pénurie d’eau possible, trouvent un goulot d’étranglement.

En effet, faute d’eau dans les réservoirs, dans la foulée de la décision de cet hiver de baisser le niveau des barrages du Goéland et de la Vigie, Saint-Pierre risque de connaître la pénurie, au cours de l’été, certes, mais surtout l’hiver prochain.

Qu’en sera-t-il demain ? Prends ça et bois de l’eau.

Rappelons que les procédures judiciaires à tire-larigot auront peut-être eu raison de nos robinets. Sans doute eût-il fallu adopter des conduites plus raisonnables. Les experts auront toutefois tranché, nous dit-on, il y a urgence. Ne tombons-=nous pas dans cette situation paradoxale que si tout tombe à l’eau nous finirons à sec ?

Dans l’immédiat, un nouvel arrêté sera venu en ce 10 mai 2007 annuler celui de l’évacuation des résidents mis au pied du mur au cours de l’hiver récent.

Allons-nous nous mettre demain, alors que l’Archipel aura joui enfin d’une journée exceptionnelle de beau temps, nous mettre à espérer la pluie ?

En attendant, les législatives approchent et l’on sent que les politiques se préoccupent prioritairement des réservoirs de voix. Qui d’entre eux aura la bouteille suffisante pour nos îles en carafe ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 mai 2007