Chronique du 13 mai 2007

Dimanche 13 mai 2007

Nicolas Sarkozy bouscule les frontières… internes : Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale, acceptera-t-il une mission auprès du Nouveau président de la république pour sauver la recherche française ? La démarche du nouveau président met le Parti socialiste en difficulté : « Comment voulez-vous que des membres d’un parti qui a contesté tous les choix de Nicolas Sarkozy depuis 2002 et dans cette campagne présidentielle, qui serviraient celui qui a été leur adversaire, puissent rester membres du Parti socialiste ? » a commenté le premier secrétaire, François Hollande.

De son côté. Ségolène Royal bouscule… le mammouth. Lors du Conseil nationale du Parti socialiste, elle s’est projetée vers les présidentielles de 2012 : il faut éviter désormais des primaires épuisantes trop proches du rendez-vous électoral lui-même et choisir en amont le candidat, en lui laissant la liberté de manœuvre pour la constitution de son programme, une façon de rappeler qu’une élection présidentielle est un rendez-vous entre un(e) candidat (e) et le peuple. Le premier secrétaire a aussitôt voulu calmer le jeu en déclarant : « Nous définirons au lendemain des élections législatives, ensemble et de manière tout aussi maîtrisée qu’aujourd’hui, nos calendriers, nos démarches et nos méthodes ».

Le Parti socialiste ne devrait-il pas se pencher sur la notion même de « premier secrétaire » ? A force de prendre bonne note du possible, le parti socialiste n’est-il pas confronté à un manque de réactivité et d’ajustement aux données du terrain ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 mai 2007