Chronique du 15 mai 2007

Les conditions du débat nécessaire pour un rendez-vous aussi important que les législatives sont-elles en train de se profiler ? Sans doute. Nous en sommes aujourd’hui à trois candidatures déclarées, la troisième après celle du député sortant, Gérard Grignon et du maire de Saint-Pierre, Karine Claireaux, étant celle d’Annick Girardin, du mouvement Cap sur l’Avenir.

Deux femmes, un homme, et déjà une approche différente. Un député face à la nécessité d’assumer une longue carrière au Palais-Bourbon, qui se déclare certes au nom de l’Archipel, mais marqué aussi par son appartenance à la majorité UMP ; le maire de Saint-Pierre s’inscrivant quant à elle dans la mouvance de la protestation de gauche manifeste lors du scrutin présidentiel et la responsable d’un mouvement volontaire pour porter son acharnement à relever les défis, y compris des scrutins qui jusqu’à présent lui auront été défavorables mais qui lui auront permis de s’aguerrir dans l’adversité.

Personne ne peut douter de la volonté des candidats de vouloir défendre nos intérêts. Ce serait presque se faire injure à soi-même. Mais face aux difficultés qui s’amoncellent, quel dynamisme, quelle démarche seront-ils nécessaires et quelle sera la personnalité plus à même de redonner à nos îles la force de l’espoir raisonné ?

Il est intéressant de constater que le courage est encore au rendez-vous, dans l’expression même des candidatures issues du terroir. Si la candidature de chacun ou chacune aboutit à un siège, l’essentiel réside dans les dossiers qui seront défendus demain avec conviction et volonté de concrétisation. Le sentiment d’étranglement est patent ; il faut un nouveau souffle.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 mai 2007