Chronique du 27 juin 2007

« La moitié de la population est citadine », ai-je appris dans Le Monde aujourd’hui. Me voilà pris soudain d’interrogations réflexives dont voici ci-dessous l’ébauche de mon dessein d’y voir plus clair.

Comment expliquer que battre la campagne, chez les politiques, revêt une connotation plus positive aux yeux de l’opinion que faire le trottoir ?

L’extension des villes n’est-elle pas la meilleure façon d’avoir droit de cité à la campagne ?

Dans un univers citadin de plus en plus concentrationnaire, sera-t-il aisé de donner libre champ à son désir de liberté ?

Pourra-t-on demain prendre du champ au cœur des mégalopoles ?

Faut-il prendre des mesures sur le champ pour sauver les campagnes ?

Quand les hommes seront tous concentrés dans les villes, mourra-t-on encore au Champ d’honneur ?

Quand les villes auront envahi la campagne, l’Homme se consolera en se disant que la rue est à tout le monde.

Demain la campagne courra-t-elle les rues ?

Nos îles changeront-elles incontinent ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
27 juin 2007