Chronique du 21 septembre 2007

Difficile sur nos îles de se lancer dans une nouvelle voie sans rencontrer des obstacles au coin du buisson. Surtout quand il s’agit d’une jeune entreprise lancée depuis cet été avec panache dans la pizza au feu de bois dans un camion aménagé. Point de bûches désormais, nous dit-on, partant, point de feu ; adieu pizza, fromages et charme de la cuisson hors des sentiers battus ?

Législation canadienne bizarre entravant l’exportation, contraintes phytosanitaires certes compréhensibles, difficulté de transport à même de susciter cette fois plus de perplexité…, voilà de quoi faire bûcher les « si » à la chaîne.

Mais doit-on se résigner à ce quelqu’un se casse la gueule pour ramasser une bûche ? Faut-il opter pour une gueule de bois avant l’allumette – ce qui tu en conviendras est un exercice difficile -, pour ranimer la flamme de la pizza à roulettes ? Faudra-t-il se replier sur les chèques en bois ?

Dans ces circonstances, sans doute serait-il exagéré de nous reprocher de monter aux arbres par esprit de solidarité…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 septembre 2007