Chronique du 11 octobre 2007

La vérité de notre président se sera-t-elle révélée en Russie ? Peu pris au sérieux par la presse russe, mimiques, « rêves et fantaisies », comme on peut lire dans les journaux, engendrent au minimum scepticisme et sourires amusés.

Penser entrer dans le capital du géant gazier Gazprom relève de la gageure. « Cela fait très longtemps que j’avais envie de venir ici. Se réveiller sur la Place Rouge, ce n’est pas rien pour moi » aura déclaré notre président. Sauf que son hôtel ne donnait pas sur cette place. « Rupture de courant entre Poutine et Sarkozy », titre même Le Figaro. « On ne donne pas de leçons au peuple russe » a reconnu notre président. Ouf ! On respire. Déjà que les Français ont droit à des leçons permanentes… Et le quotidien de s’interroger sur le pourquoi de la froideur affichée par le président russe.

« Le volontarisme de Nicolas Sarkozy a ses limites, et il les a rencontrées à Moscou » lit-on sur le site de Rue89. Ne peut-on en déduire un risque de sévères désillusions en France même ? Quand dans l’approche tout repose sur une figure unique au pied de laquelle les figurants folâtrent dans le flot des mises en scène, le réveil peut être douloureux. N’avions-nous pas noté qu’en Allemagne Angela Merkel n’avait pas été dupe ?

Terrible situation où la France elle-même par finir déboussolée. Et si l’espoir ne se réveillait plus demain à l’Elysée ?

À Terre-Neuve. monsieur Danny Williams a été brillamment réélu. Il se fait fort de donner une place prépondérante à Terre-Neuve dans l’ensemble canadien. Et l’homme impressionne par sa capacité à mettre en phase actes et paroles.

Où résident les conditions de la réussite ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 octobre 2007