Chronique du 20 octobre 2007

Les relations franco-canadiennes, dans le cadre de la Commission mixte, sont à nouveau à l’ordre du jour, l’Archipel accueillant la délégation canadienne pour deux jours de travail le lundi 22 octobre et le mardi 23 octobre 2007, les rencontres de l’année précédente ayant eu lieu à l’Île du Prince-Edouard.

Il s’agit avant tout d’une rencontre institutionnelle, pérennisée depuis la première commission du 12 au 14 mai 1996. La première avait pour but d’amorcer la dynamique après des années de blocage dans le contexte de rivalité frontalière. L’accord intergouvernemental du 2 décembre 1994 trouvait là sa première concrétisation, dans une volonté de mise en œuvre de différents partenariats. Trois groupes de réflexion avaient alors planché sur les échanges économiques, les échanges culturels et sportifs, le transport aérien et tourisme.

Les plus sceptiques se diront que rien n’a vraiment avancé. Pourtant, des évolutions sensibles sont intervenues dans plusieurs domaines, sans doute pas assez mis en évidence, tant s’enchaînent les quotidiens de nos vies à une cadence qui laisse peu de temps au recul nécessaire pour goûter les avancées heureuses.

Echanges commerciaux, coopération médicale, hospitalière et sanitaire, sécurité civile, préservation et valorisation du milieu naturel, prévention phytosanitaire et vétérinaire, partenariats éducatifs et pédagogiques, ententes en mer, développement touristique seront entre autres sujets à l’ordre du jour, occasion de faire le point sur ce qui s’est réalisé depuis onze ans et de poursuivre le travail pour d’autres résultats.

Rien ne s’obtient sans obstination et effort renouvelé. Certes les obstacles ne manquent pas. Mais le repli sur soi ne peut être une solution. La notion même de coopération n’était-elle pas incongrue il y a onze ans ? Aujourd’hui elle est un axe d’espoir pour un Archipel constamment confronté à la résolution de la quadrature du cercle de l’effondrement de son activité traditionnelle induisant une diversification économique indispensable à sa survie.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 octobre 2007