Chronique du 4 octobre 2007

À se tordre de rire… jaune.

Voilà qu’on nous annonce le déroulement d’une enquête publique pour la mise en service d’une station à bitume mise en service… il y a dix-neuf ans. Qu’on se rassure toutefois, on pourra avoir la certitude que des instructions seront données quant aux pollutions possibles.

Mais l’inconscience, dans de nombreux domaines, n’aura-t-elle pas préparé sans que l’on s’en rende compte des lendemains désenchantés ? Chacun aura pu noter, lors du journal de Vingt heures du 3 octobre 2007 sur les ondes de RFO, le cri de colère courageux de monsieur Vidal, pilote, écoeuré de voir qu’on puisse se targuer de venue de paquebots, au bout d’un quai en voie de décrépitude avancée, dans les odeurs nauséabondes de poisson pourri, sans que personne ne s’en préoccupe.

Que penser des pollutions variées, sur nos îles, dans le laisser-aller de l’utilisation de l’espace commun ? Les cris d’orfraie des partisans du laisser-faire ne l’emportent-ils pas trop souvent sur des choix raisonnées pour assurer la survie même de l’archipel ? Où en est-on de la décharge ? N’y a-t-il pas des pollutions par des rejets incontrôlés dans notre mer poubelle ? Qu’en est-il de ce qui résulte du traitement des eaux usées ? Ne t’est-il pas arrivé, ô lecteur, si tant est que tu te sois promené le long de nos rivages, de sentir ici ou là quelque odeur insupportable au bord d’une mer oscillant entre le vert des algues qui prolifèrent et le bleu des mirages trompeurs ?

Car il est bel et bien question de courage pour redresser la situation.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
4 octobre 2007