Chronique du 29 décembre 2007

Épargne lourdement taxée à 15%. Parmi les dernières mesures adoptées à huis clos par le Conseil territorial, dans la nuit du 19 décembre, en voilà une qui va tirer l’Archipel encore plus vers le bas. Et dire qu’on entendait encore, il y a peu, le président de la même assemblée, parler de « basse pression fiscale ». Concept aussi maîtrisé que celui de l’archipel, porte d’entrée sur l’Europe qui, pour ce dernier, coûte plus cher dans sa promotion sans lendemain qu’il ne nous rapporte. Pendant qu’on y était, on n’a pas échappé au processus jugé ordinaire d’augmentation des taxes sur le tabac et les alcools…

Aura-t-on noté que le seul restaurant « haut de gamme » a fermé ses portes, ses propriétaires ayant décidé de s’installer à… Halifax ? Pour la cuisine à la française, voilà, pour nos voisins, une occasion de faire des économies. Pour l’inflation locale, nettement supérieure aux meilleurs taux d’intérêt de l’épargne, on n’en parlera pas ; ce n’est pas maîtrisé.

Avec les dernières mesures, la population est en quelque sorte, mise en quarantaine. Faute de lamas ou autres licornes, sans doute. La vie culturelle est appelée à se dégrader, dans la foulée de ce qui est manifeste depuis quelques années. Mais ce sujet ne préoccupe guère les tenants d’une gouvernance asservie.

Pendant ce temps. Saint-Pierre et Miquelon a pignon sur rue dans le quartier présidentiel de la capitale.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 décembre 2007