Chronique du 11 janvier 2008

L’Archipel piétine ; pourtant on y trouve les ingrédients d’un art de vivre qui permettrait d’y être plus heureux. Pourquoi en va-t-il autrement ? N’est-ce pas une question à se poser alors qu’approche l’échéance des municipales ? Ne sommes-nous pas devenus une terre d’ambitions, de positionnements et de certitudes d’analyses prévalant sur le respect de l’autre ?

À trop jouer ce jeu – dont le point d’orgue est certainement les sénatoriales -, l’Archipel perd son âme et la morosité prend le dessus.

Les déceptions ne seraient-elles pas à l’aune d’une ambition détournée de sa finalité collective ? L’aventure humaine n’est-elle pas la concrétisation des faiblesses et des points de lumière des êtres qui en jonchent le chemin ?

Le racornissement des ambitions sur des affaires clochermesques – comme celles des mouvements d’incompréhension de décembre 2007 – ne peuvent que susciter la perplexité la plus totale. Ne pouvait-on pas espérer une orientation vers des valeurs plus synergiques ?

Janvier 2008 est désormais amorcé. Si l’année s’inscrit dans la foulée de 2007, il est temps de chercher les recoins de poésie sur les bancs de galets.

Henri Lafitte
10 janvier 2008