Chronique du 2 janvier 2008

J’ai dû rêver. N’ai je pas entendu le secrétaire d’état à l’outremer, Christian Estrosi, nous dire, lors de ses vœux, qu’il viendrait nous voir, « si le temps le permet » ? Ben merde, alors ! Serions-nous encore à l’époque du DC3 ? Du Hawker Siddeley, dit HS-748 ? Mais non, je n’ai pas rêvé ; nous sommes bien en 2008. Que vient donc faire alors cette affaire de temps ?

Rares sont en effet les annulations à cause des inconnues de la météo. Est-ce alors une question de temps disponible, vu que le secrétaire d’état aura d’autres chats à fouetter avec les municipales ?

Amusant de constater que l’ère du pétrole annoncée par le secrétaire d’état nous transforme tous subitement en « tintins » au pays de l’or noir. Sauf qu’on ne sent pas d’effervescence particulière côté français. Tout le monde n’a pas un Danny Williams – le premier ministre de Terre-Neuve -, de son côté. « La valeur de l’excédent budgétaire de Terre-Neuve-et-Labrador a triplé pour s’établir à 881 millions $ en raison, principalement, de l’augmentation des redevances de la province versées par les entreprises pétrolières et gazières qui ont des activités de production extracôtières. » pouvait-on lire récemment dans La Presse canadienne.

Ne risque-t-on pas, précisément, de faire tintin ? Il est permis de s’interroger. À moins que notre secrétaire d’état prenne le temps de venir nous rasséréner. Cela dissiperait bien des nuages.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 janvier 2008