Chronique du 3 janvier 2008

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Crois-tu que je vais te faire un remake de l’Odyssée de l’espace, ô lecteur ? Mais non, rassure-toi. Il s’agit simplement de l’exemplaire numéroté de cette nouvelle chronique.

En allant faire le plein ce matin, j’ai pu prendre connaissance du changement de propriétaire de mon fournisseur de matière fossile, la société SPEG ayant été rachetée par la société Louis Hardy. Où réside l’essence de toutes choses ? me suis-je demandé sous un ciel bleu d’hiver, dans la froidure d’un matin calme d’année nouvelle. « La vie s’en vient la vie s’en va /
Mais la vie n’arrête pas », me suis-je mis à fredonner sur une chanson de Jean-Claude Darnal. Comme quoi sur le caillou l’espoir fait vivre, comme dans le bayou. Mais j’ai eu une petite pensée à ce genre de fidélité que l’on a sur plusieurs décennies envers un fournisseur avec qui on finit par nourrir au fil du temps un rapport affectif.

« Passez la monnaie » comme chantent Les Primitifs du Futur. Il y a « trop de routes » sur le chemin des hommes, me suis-je ajouté en remettant le volant (de mon chèque), en tournant un premier talon avant que l’autre ne suive.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
3 janvier 2008