Chronique du 10 février 2008

Mon rêve du jour

L’Archipel de Saint-Pierre et Miquelon, totalement orienté dans le choix de la connaissance, a investi à Saint-Pierre dans un complexe de formation initiale et continue ; appuyé sur ce qui existait déjà, lycée, centre de formation de la Pointe Blanche, centre culturel, francoforum, il a construit un amphithéâtre, un bâtiment d’une quarantaine de studios, une cuisine collective, une cafétéria annexées. Depuis, la ville reçoit des jeunes de métropole venus pour une année minimum dans les sections du lycée général et professionnel de Saint-Pierre retrouver des conditions d’encadrement qu’ils ne trouvaient plus dans leurs banlieues ghettos ; parallèlement, des séminaires ont lieu tout au long de l’année sur des sujets multiples ; des industriels, des gens d’affaires viennent tenir leurs mini conventions dans un cadre reposant où tous les services sont offerts dans une proximité que ne peut offrir une grande ville. Bars, restaurants, maisons de pensions ont à nouveau fleuri dans la ville ; les soirées se sont égayées dans l’effervescence des rencontres, les gens se sont mis à sortir. La musique a retrouvé ses marques. L’usine Interpêche s’est impliquée dans la formation aux métiers de la mer ; l’école de voile est partie intégrante d’un véritable plan de formation maritime, Miquelon est partie prenante mais s’est aussi spécialisé dans la musique et le théâtre à l’intention des jeunes collégiens ; des adolescents de métropole viennent, comme à Saint-Pierre, pour une scolarité qu’ils n’auraient pas trouvée chez eux ; une autre originalité aura consisté à un plan de formation sur la grande île aux métiers de protection de l’environnement très attractif ; la population a franchi le cap des 850 habitants.

Je suis dehors, regardant le ciel dégagé. Soudain quelqu’un me dit : « Dans le temps, c’était beaucoup moins gai… »

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 février 2008