Chronique du 5 février 2008

Nouveau venu sur la scène politique locale en la personne de Bernard Briand, professeur d’EPS de profession, tête de liste désormais du mouvement d’Archipel demain pour les municipales. Interrogé lors du journal télévisé du 4 février 2008, le nouvel impétrant des rendez-vous électoraux aura eu, au cours d’une prestation détendue, une remarque propre à activer la gamberge : rendre la commune plus joyeuse, plus gaie, aura-t-il esquissé.

Cette remarque méritait d’être relevée car elle rompt étonnamment avec l’omniprésence habituelle des chiffres qui prennent trop souvent le pas sur la formulation de toute ambition collective. Redonner de la gaieté à notre communauté ! J’applaudis, indépendamment de tout choix partisan. Remarque symbolique d’une jeunesse avide de redonner de la couleur au Caillou ? On voudrait pouvoir s’en réjouir.

Mais comment ne pas être intrigué par le fait que cet auspice (à distinguer de l’hospice, naturellement) émane d’un mouvement politique qui aura porté au pouvoir un chef d’équipe qui nous assène la morosité inévitable depuis sa prise de fonction à la tête du Conseil territorial ?

Impossible de faire autrement, nous rétorquera-t-on, compte tenu des difficultés auxquelles nous sommes confrontés.

Peut-on sortir alors de l’impasse de l’archipel aujourd’hui ?

N’est-il pas urgent en effet de décrisper les zygomatiques ? Amusons-nous, folle ville. Vive les joutes de la bonne humeur, bien que le festival de ce printemps 2008 ne soit pas forcément juste pour rire.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
5 février 2008