Chronique du 15 avril 2008

Les pontons sont à l’eau et le printemps est là.

Arpentons cette phrase.

L’hiver ne prend-il pas position quand les pontons ne flottent plus ? Comment ne pas savourer le printemps des flotteurs qui ballottent à nouveau d’allégresse ? Bienvenue à ces pontonniers qui déroulent sous nos yeux de chalands nonchalants ébaubis les passerelles du rêve en flottaison. Dénichons ces flotteurs, te dis-je. Il n’est ni bar ni quai qui vaillent dans un port déponté.

Ne souffre-t-on pas d’ailleurs de tous ces ponts coupés qui font que tout, sur une île, finit par tomber trop facilement à l’eau ?

Vive donc ce printemps de plaisance que l’on pontonne à la grue !

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 avril 2008