Chronique du 2 avril 2008

Pas de bouée ô mes boué ! V’là que les professionnels de la Direction de l’Equipement chargés des phares et balises se mobilisent pour protester contre l’état de vétusté avancée de leur outil de travail – le Paul Veillon – dont le remplacement n’a pas été assuré en temps utile par l’Etat, dans le cadre de ses activités régaliennes.

Comment s’étonner qu’on puisse baliser avec de telles lenteurs pour répondre à des besoins évidents pour l’Archipel ? Que ne nous ressasse-t-on les nécessaires impératifs de la sécurité ? Serait-elle ce qui reste quand on a tout négligé ? Veillons donc mon Paul – tu permets que je t’appelle Paul ? – à ce qu’on ne coupe pas le sifflet, au risque de nous trouver un jour à la côte. Faut-il attendre un prochain naufrage pour s’en préoccuper ?

Sans doute verra-t-on encore sur nos écrans de brume des spécialistes chenaler pour nous mener en vaisseau fantôme.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er avril 2008