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Chronique du 4 avril 2008 (2)

La raison l’aura emporté. Le mouvement des agents chargés de l’entretien des phares et balises aura porté ses fruits ; le gouvernement a répondu positivement aux attentes.

La réponse tombe dans un contexte où une intense solidarité s’exprimait. Chacun aura pu apprécier le sens des responsabilités des manifestants. Certes la pression aura été forte, mais exprimée avec intelligence et sang-froid.

« Ô vous qui arrivez de France ou de Navarre

Ne vous méprenez pas et n’imaginez point

Que derrière nos façades il ne se passe rien », écrivais-je il y a de cela fort longtemps, heureux de constater également l’union des politiques pour soutenir une revendication qui puise aux racines mêmes de notre identité insulaire. L’entretien des bouées, incluant une structure organisationnelle humaine et matérielle qui aura fait ses preuves, ne devenait-il pas soudain, dans la froidure d’avril, le symbole de nos points d’ancrage ?

Un communiqué de presse aura ouvert le chenal de l’espoir : « Dominique BUSSEREAU, Secrétaire d’Etat chargé des transports et YVES JEGO, Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer engagent le processus de remplacement du Paul Veillon à Saint-Pierre et Miquelon. La solution privilégiée consiste à acquérir rapidement un bateau existant qui sera adapté aux missions de signalisation maritime. »

C’est donc un soulagement pour la communauté, sachant qu’il est difficile d’imaginer un devenir quand on porte atteinte aux fondamentaux. La sécurité maritime en faisait bien évidemment partie. Dès la nouvelle connue, tout était mis en oeuvre pour débarrasser les devants de la préfecture des amas de neige qui témoignaient d’une situation par trop gelée.

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Henri Lafitte, Chroniques insulaires
4 avril 2008