“Cox and Cow” au Centre culturel

Tout le monde en selle ! L’atmosphère était joyeuse dans la salle de spectacles du Centre culturel, ce dimanche 11 mai 2008, prise d’assaut à 21h00 jusqu’au dernier strapontin. Superbe grange rouge en fond de décor pour mettre tout le monde dans l’ambiance et… place à la musique « Country » avec Joe Cox et Cie, « Cox and Cow ».

Dominique Bourel au piano, Christian Paturel à la batterie, Thierry Artur aux percussions, ukulélé, violon, accordéon, Eric Poitras à la guitare et… chef d’orchestre pour la circonstance, Denis Bouvier à la basse, Joe Cox à la guitare d’accompagnement et au chant, bien sûr, accompagné d’une voix féminine avec, pour la première fois, Marie-Laure Detcheverry, élégant symbole, de par sa présence, de la source d’inspiration privilégiée de l’écriture « Country ». Et tout ce monde avec un plaisir évident de jouer.

Joe Cox avait raison de rappeler les racines lointaines de cette musique, d’autant qu’elle nous aura particulièrement imprégnés sur les îles. Je ne pouvais m’empêcher de penser à Paul Brunelle, chanteur souriant au chapeau de cow-boy sur les pochettes 33 T des disques de mon enfance; à Frank Cusick également, notre chanteur de charme de l’Etoile, pour de nombreuses chansons faisant guincher sur des rythmes pétris de ces influences. « Sur ce vieux rocher blanc / Nous parlions d’amour… » Une continuité dans le balancement qui aura bercé les îles, au carrefour des influences, dans notre environnement nord-américain.

Johnny Cash, Neil Young, Francis Cabrel, Eddy Mitchell, faisaient partie du répertoire, chansons d’amour, paroles tendres, tempo vif ou modéré, dans une mise en forme collective maîtrisée avec finesse. Au milieu du spectacle, comme dans un bivouac autour du feu, quatre interprétations en trio, avec Joe Cox, Denis Bouvier et Eric Poitras… au chant pour un morceau de Mark Knopfler.

Joe Cox, passionné dans sa démarche, aura su mettre tout le monde à l’aise, avec beaucoup d’humour dans ses transitions, dans une bonne complicité avec Eric Poitras. « Pas de message » particulier dans les chansons, de mentionner l’artiste mais un besoin de créer une atmosphère propre à la détente et à la joie de vivre, par-dessus tout. Objectif atteint, le public, conquis, se levant unanime à la fin du spectacle pour frapper des mains sur l’ultime rappel.

Et la soirée de se prolonger dans la bonne humeur au foyer du Centre autour d’un verre, toute l’assistance y ayant été conviée. Il est des moments forts de sympathie musicale partagée.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 mai 2008