Roselle Bily chante Edith Piaf

Une voix, une femme, une passion…

Vendredi 16 mai 2008, je suis à La Butte, café à chansons et galerie d’artisanat sous la houlette de Thierry et Isabelle.

C’est le temps de l’apéro, Thierry est au piano demi-queue ; en vis-à-vis, une femme, une voix, Roselle Bily, toute à sa passion pour Edith Piaf, Roselle qui aura tant contribué à soutenir les artistes du temps où elle travaillait à RFO et qui chante en public ce qu’elle n’a eu de cesse de faire chez elle, dans la rencontre avec une des artistes majeures de la chanson française, dont elle ne trahit rien, ni la voix, ni la vie, dans ses évocations nuancées, entre deux interprétations.

Et l’humour aussi, car Roselle sait mettre à l’aise, s’adresser aux autres, dans cette ambiance de convivialité que favorise le cadre intimiste de La Butte.

Nous sommes ravis, qui sommes là détendus, heureux, Roselle est à l’aise et l’évidence s’impose : elle se devait de nous faire partager Edith Piaf. Je me souviens de Léo Munger, artiste québécoise, venue au Centre culturel il y a maintenant plusieurs années pour un spectacle consacré à cette personnalité majeure de la chanson française. J’avais été alors convaincu par la sincérité de l’approche ; je le suis à nouveau dans la modestie de la démarche de Roselle, mais si entière, si naturelle et si juste, que la réussite est là.

J’observe sa fille qui reprend les paroles, yeux rivés sur sa mère et je suis captivé par l’intensité de ce moment privilégié, d’autant qu’elle la rejoint pour reprendre « Ça sert à quoi l’amour ? ».

À ces moments magiques, précisément. De quoi voir la Vie en rose…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 mai 2008