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Chronique du 7 juin 2008

Était-ce enfin le printemps ce vendredi 6 juin 2008 ? Imagine un attroupement inhabituel sur le rivage, sur le haut des bois de saillage, sous le nez des doris, à la porte d’une saline ! La porte ouverte arbore une grande toile. Jean-Claude Girardin peintre de paysages subarctiques a eu cette belle idée d’offrir ses toiles aux curieux dans le voisinage des articles de pêche, établissant ainsi le lien entre notre présent torturé et notre passé d’écume et de courage. Les toiles sont là, dans l’odeur des cordages, éclatantes d’une beauté fixée par un artiste de plus en plus maître d’une expression forte et originale.

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Et le plaisir de s’amplifier quand s’élèvent sous les planches les chants de marins portés par le Brise-Glace Orchestra. Nous sommes là, nombreux, cédant tour à tour notre place, dans un mouvement incessant entre le dedans et le dehors, alors qu’un doris entre de Langlade sans doute, avant rejoindre ses compagnons de rêverie en latence.

Le bleu s’estompe peu à peu dans la douceur d’une soirée de délices.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
7 juin 2008