Chronique du 18 septembre 2008

Sommes-nous aux abois ?

Le sort d’Interpêche, en redressement judiciaire, n’est pas tranché ; on attendra janvier 2009. Transport maritime : on aurait, nous dit-on, un bateau la semaine prochaine. En attendant, des produits arriveront de Terre-Neuve par bateau affrété par des commerçants. À quand le marché noir du yaourt ? Ou le troc généralisé : échangerais salade verte contre fromage blanc…

Aux abois ? Plutôt comme spectateurs d’une tragi-comédie écrite à plusieurs mains.

Aux a-bois peut-être, de « a » privatif, sans bois.

L’on ne se comprend bien que lorsque l’on déclare que l’on s’est bien compris. C’était le cas à propos de notre forêt que tous s’accordaient à voir menacée, notamment par le cheptel des chevreuils, trop nombreux.

Un rapport sera paru en juin 2008

On avancerait donc dans la bonne compréhension des données unanimement acceptées. Au bout du chemin, on ne changera rien à la pression de chasse qui n’augmentera pas. Or la stratégie nécessaire à la préservation et à la régénération des boisés ne devait-elle pas être accompagnée d’une « augmentation de l’effort de chasse », bien maîtrisée ?

Car si « Caillou » peut être un terme générique identitaire, faussement représentatif d’une diversité propice à l’art de vivre, il peut se transformer progressivement en milieu inhospitalier.

Reste à débattre encore, certainement, sans se cacher dans les fourrés de ce qu’on ne veut pas voir.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 septembre 2008