Chronique du 24 septembre 2008

Le vecteur des sorties de crise passe-t-il par l’art de tourner en rond ? Tu vois, ô lecteur, la facétie des géométries variables.

À la question des élus posée au préfet de Saint-Pierre et Miquelon de laisser en suspens toute modification des tarifs du fret dans l’attente d’une redéfinition de la desserte maritime, suivie d’une fin de non-recevoir, la réponse des élus – le député Annick Girardin et le sénateur Denis Detcheverry – aura consisté à poser la même question au ministre de l’Outre-Mer qui leur aura immédiatement conseillé, dans un climat de grande compréhension, de poser ladite question au préfet, qui transmettra.

De là à en déduire que tourner en rond est synonyme d’absence d’avancée ne serait-il pas oublier que le plus court chemin d’un cercle hexagonal d’initiés n’est pas obligatoirement la ligne droite, la solution du problème des ronds dans l’eau étant, n’en doutons pas, étroitement subordonnée à l’éventuel carré de l’hypoténuse d’une partie à trois, l’angle de vision ayant une forte probabilité d’être facilement déformé par le prisme de la pyramide du pouvoir dans sa stratosphère ?

L’essentiel pour éviter les têtes au carré étant, n’est-il pas vrai, de tout mettre à plat ? Encore heureux qu’on n’en soit plus, à l’ère – et non pas l’aire – d’internet, à l’envoi des circulaires par pneumatiques…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
24 septembre 2008