N’es-tu pas rembruni, ô lecteur circonspect, en découvrant les rodomontades de notre illusionniste présidentiel ? Haro sur le capitalisme ! l’ai-je entendu s’époumoner. Fichtre ! Diantre ! Mazette ! Que les grands argentiers planquent leurs couverts ! ZorroSarko est arrivé !
Certes le moulinettiste captera l’objectif – ou vice-versa, comme tu l’entends. Qui des deux occupe le devant de la scène, me diras-tu ? Mais souviens-toi de Christine Lagarde, notre ministre de l’Économie, assurant que la croissance serait fidèle à ses prévisions. Ne sommes-nous pas Français, que diable ? Rappelle-toi aussi ces successions de tronches ministérielles cravatées de l’UMP assurées de nous assener la Vérité (d’alors), sous la houlette de leur V.I.P. (Vénéré Idéôlatré Président) qui n’en est jamais à un fromage près.
Patatras ! Nous ne sommes à l’abri de rien ! Le Coq aux ricos ! L’argent fou n’a pas de frontière. La mondialisation n’est plus le porte-bonheur que l’on arbore sous les projos. Place à la Vérité : « Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que la crise actuelle aura des conséquences dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d’achat ».
Mais la croissance, le pouvoir d’achat n’ont-ils pas du plomb dans l’aile depuis un bon moment, ô Lumière depuis des Lustres ? Et le chômage ne croît-il pas d’une manière inversement proportionnelle à votre grande assurance, ô Nicolas de mes Noëls ?
Mais c’est qu’il va s’y mettre, nous a-t-il dit ! À lui les argentiers, à nous la bouse, le blues et l’arrêt public de nos espoirs en rase campagne. Vive les prochaines échéances qu’on rêvasse à nouveau, à loilpé sur le sable blanc des illusions régénérées !
Le monde est en crise ! À nous le rire salvateur !
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
26 septembre 2008