Chronique du 30 septembre 2008

J’ai appris une chose aujourd’hui ; les clefs de sortie de la crise financière est entre les mains de… Dieu. Du moins si l’on en croit le représentant républicain de l’Indiana, cité par Le Monde, le 29 septembre 2008 « Si vous êtes venus ici parce que vous croyez au gouvernement limité et au libre marché, votez en accord avec ces convictions. Le devoir est le nôtre ; les résultats appartiennent à Dieu. ” »

C’est tout con, en somme ; pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt et remis la sortie de crise de la desserte maritime de l’Archipel entre les mains du paradisusonaute (rival transcosmique de l’astronaute, du cosmonaute et du taïkonaute réunis) ? Dieu, le business, il en connaît un rayon en tant que centre du cercle de l’unique initié. Tu lui donnais autrefois une truite, il te schubertisait les foules. Un pain de campagne et tous les athées, agnostiques et idéolâtres de confessions exotiques avaient les miches. C’est tout de même pas la continuité territoriale qui lui rognerait aujourd’hui les ailes, tabarnak ! Je dis tabarnak, parce que j’ai eu 30% de réduction sur un juron bateau importé.

Donc, Dieu aurait pu donner un coup de main à Saint Pierre et nous réécrire la sainte alliance, si tu suis ma gamberge, sans que les consommateurs boivent le calice jusqu’à la lie. Les anges eussent été dans nos campagnes, Saint-Glingin eût acheté un agenda et Saint-trou-du-cul mis les adjas.

Dans la foulée des îles, le ministre de l’Outre-Mer aurait radiné sur le rocher pour la grand-messe du transport joyeux, avec de belles burettes pleines d’huile à rouages sur la desserte. Et tous dans l’arche de Noël de respirer l’encens à pleins tarins.

Car enfin grâce à Dieu, l’on aurait évité les solutions pas très catholiques.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 septembre 2008