Chronique du 22 octobre 2008

Et notre Président du Conseil territorial de rentrer dans la Salle aux Petits Fours par la porte de… secours !

Alors que les manifestants attendaient le ministre de l’Outre-Mer devant la porte de la Salle des Fêtes, dans une atmosphère festive, malgré la gravité de la situation, les invités, clairsemés, gravissaient les quelques marches d’un happening qu’ils n’avaient pas prévu. Ainsi va la vie des passages obligés !

Alors que chacun aura pu constater le mutisme du premier responsable de la Collectivité, l’entrée en catimini par la porte de derrière relevait donc de la même valeur symbolique que celle d’un ministre de l’Outre-Mer filant par la porte de service de la station RFO.

Certes les sénatoriales se profitent-elles à l’horizon. Aussi, par souci d’économie et afin de préserver les retraites, serait-il opportun, de supprimer le poste de sénateur, objet de toutes les convoitises et des compromissions inéluctables. Le suffrage universel n’est-il pas le seul qui mérite le respect ? Un tel se présente qui, sujet de trop de déceptions, peut être battu au scrutin suivant. Au moins le peuple est-il là pour trancher. Les jeux d’esquive, de salons, de coulisses, manquent de dignité ; ils ne sont que plus durement ressentis dans les petites communautés. Un sénateur, vu le fonctionnement du système, n’est-il pas condamné à être « globalement satisfait » ?

Assumer son destin, oui. Mais par la grande porte !

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
21 octobre 2008