Chronique du 18 novembre 2008

Elles ont bonne mine ces tronches de l’UMP, narquoises quant aux déchirements internes au Parti socialiste. C’est que la mémoire , en politique, peut être courte. Quelles étaient les positions des alliés du Nicolas Sarkozy d’aujourd’hui, du temps où celui-ci n’était que balladurien ? Que voit-on comme tragi-comédie à la tête du principal parti de droite pour se débarrasser de Patrick Devedjan, actuel secrétaire général, tout en lui faisant miroiter un maroquin au Gouvernement ? Xavier Bertrand, Patrick Devedjan ? Potes car du même parti ?

Difficile souvent de faire le tri entre des oppositions de personnes qui reflètent des orientations politiques différentes et la querelle des ambitions, de positionnements, d’intérêts dans la volonté d’assouvir un appétit de puissance.

La déception de l’électorat de demain quant aux divisions affichées lors du congrès du Parti socialiste à Reims est à la mesure de l’attente d’une force porteuse d’une alternative crédible, alors que la politique du gouvernement sarkozyste est de plus en plus durement ressentie. Certes le meneur de la troupe a du brio, la faculté de rebondir, de s’adapter aux circonstances. Le besoin d’un programme d’espérance pour le contrebalancer et le battre demain est d’autant plus criant.

Sans doute assiste-t-on à un tournant mettant en exergue l’insupportable des tractations d’appareils. La parole est dans ce qui bouscule, royale.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 novembre 2008