Chronique du 19 novembre 2008 (2)

Notre député se bat, pour la prise en compte par le gouvernement français des démarches à effectuer pour la défense du dossier du plateau continental, vital pour l’Archipel. Visio-conférence avec le futur rapporteur d’un rapport indispensable pour que suite puisse être donnée, engagement des élus, participation remarquée et fort appréciable de l’ancien président du Conseil général, monsieur Marc Plantegenest, voilà qui insuffle un esprit combatif au niveau de l’Archipel, seule méthode pour espérer être écoutés.

Car il faut bien sortir des faux-semblants. La coopération régionale n’aura-t-elle été qu’un jeu d’illusions, que poudre aux yeux ? C’est le sentiment de l’ancien président. Où seraient les éléments du développement qui pourraient le contredire ? Disons que cette ouverture régionale ne doit en tout cas pas être incompatible avec la défense de nos intérêts qui suppose travail, dossiers bien ficelés et détermination. N’avons-nous pas été le jouet dans le passé de rencontres mal préparées, mal négociées ? Coopérer, négocier, ne sont pas contradictoires, à conditions qu’aucun des termes ne soient oubliés et qu’on ne fasse pas dans le mélange des genres ou l’imprécision des sujets.

1992 aura laissé des traces pour qui fait l’effort de se souvenir ou de se documenter. Il y a là matière à réflexion pour nourrir une force de conviction. On ne se grandit que dans les couleurs affichées, ce qui n’exclut pas la rencontre avec l’autre. Pour les responsables d’aujourd’hui, il est donc important de tenir de l’expérience de ceux d’hier, en dépassant les clivages, dans la recherche des synthèses indispensables. La crédibilité de l’Archipel passe par cette voie et saluons le travail entrepris.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 novembre 2008