Chronique du 23 novembre 2008 (2)

« Le RPR, puis son successeur l’UMP, n’ont jamais connu de crise comme celle qui frappe le Parti socialiste, et le parti majoritaire se montre actuellement exemplaire sur son ouverture, a estimé dimanche la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie » nous rapporte L’Express en ce dimanche 23 novembre 2008. De quoi se renverser sur les nougats son café brésilien matinal. Allez, sans se forcer, en guise de petit déj, quelques exemples tartinés. Villepin devant la justice suite à la guerre fratricide avec son « pote » umpiste Sarkozy ? Un pain qui ne se mange pas ? Ou un pain pour beurrer l’oeil de l’autre ? Le spectacle de la prise du pouvoir à Neuilly ? Un p’tit coup de blues ? Patrick Devedjian – Xavier Bertrand…, un exemple de franche camaraderie ? Jacques Chirac – Nicolas Sarkozy ? Un amour fusionnel ?

Que voulez-vous que MAM y fasse. Vouloir, MAM, y faire quelque chose, ne fait rien aux affaires des luttes umpiennes tout aussi intestines quand il s’agit de maîtriser le pouvoir. « Il n’y a pas de destin sans haine » s’est fendu un jour Nicolas Sarkozy. Les Chiraquiens pour notre président ? « Ces connards qui ont tout fait pour me tuer », comme le rappelle Le Point, le 20 novembre 2008. Une crise au sein de l’UMP, certes, mais d’urticaire, en quelque chose, version mammaire de la guerre des boutons.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
23 novembre 2008