Chronique du 8 novembre 2008

J’ai lu dans le Globe and Mail, quotidien canadien, du 7 novembre 2008, qu’un Québécois, poursuivi pour avoir octroyé un « Fuck you ! » à des policiers qui l’avaient interpellé, avait été acquitté, sachant que « Fuck you ! » n’était pas considéré comme un juron blasphématoire, à l’inverse d’un « calice de tabernacle » qui lui aurait valu une amende pour offense envers Dieu.

Imagine un Français éructant un « Bon Dieu ! Vous me cassez les couilles ! » dans une circonstance identique. On se dit que le « Bon Dieu ! » passerait pour accessoire. Ainsi peut-on mesurer une différence parmi d’autres entre la France et le Québec.

Nicolas Sarkozy, passant par le Québec en octobre 2008, n’a pas cru bon participer à la rencontre entre les chefs d’État et de gouvernement francophones autour de la langue française. Là est une autre différence. Il est des offenses qui peuvent blesser.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 novembre 2008