Chronique du 9 novembre 2008

Monsieur Yves Jégo, secrétaire de son état à l’Outre-Mer, fait encore des siennes et persiste… dans le mépris. Voici pour ta gouverne, ô lecteur, cet extrait paru dans le Journal du Dimanche du 9 novembre 2008 en page 16 : « Quand j’ai dit sur place qu’à Terre-Neuve 10.000 emplois n’étaient pas pourvus, les élus m’ont accusé de vouloir déporter leurs habitants au Canada ; 25 kilomètres, ce n’est tout de même pas l’autre bout du monde ». Et je passe sur ce qui précède dans le descriptif de notre France « du bout du monde ».

Monsieur Yves Jégo ne serait-il pas avisé de s’informer sur les données frontalières de notre contexte international et régional ? Ne serait-il pas temps qu’il tire les leçons de l’Histoire en mesurant la pusillanimité de la France dans les négociations passées avec le Canada, jonchée d’inconscience et de marchés illusoires ? N’aurait-il pas pour tâche de mesurer les tenants et les aboutissants de toute forme d’exode et des effets induits sur l’économie locale, sur la couverture sociale et les cotisations retraite déjà de plus en plus difficiles à assumer dans le temps ? Ne serait-il pas urgent qu’il travaille, ce pour quoi il est payé, pour la défense des intérêts de la France là où elle se trouve et, en ce qui concerne Saint-Pierre et Miquelon, en prenant à bras le corps le dossier du plateau continental ?

Monsieur Yves Jégo porte bien son assurance. Il n’en va pas de même de sa stature de secrétaire d’État à l’Outre-Mer.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 novembre 2008