Quoi de mieux, pour se mettre en selle pour les fêtes, qu’un air de musique, country d’ailleurs, grâce à l’opus numéro 1 d’un groupe à l’identité qui flashe : COX and Cow ? La vache ! (c’était juste pour placer le jeu de mots, naturliche) C’est que d’entrée de CD, le son te convainc, l’aventure sera belle, voix et instruments sont harmonieusement répartis.
Treize titres bien balancés avec Joël Cox aux rênes diligentes du plaisir. Il y va « coûte que coûte », comme le titre du deuxième titre. Paroles et musique viennent de ses sacoches, appuyées par la complicité de musiciens locaux expérimentés, Eric Poitras aux guitares, dont une fabriquée par le luthier Pierre Salomon, Denis Bouvier à la basse, Christian Paturel à la batterie, Thierry Artur au piano, à l’harmo, aux percus et la participation exclusive de Steve Normandin, l’auteur, compositeur, interprète québécois venu apporter son concours à l’accordéon, le tout enregistré en guise de première dans le studio SESAME de Xavier Landry, lui aussi en selle pour un avenir musical.
Notons que ce CD s’inscrit dans un grand courant de nos influences, celui qui fait de nous des Français d’Amérique du Nord, pétris aussi de musique des grands horizons canadiens et américains. Le tout dans une belle démarche de synthèse porteuse de créations.
Rythmes balancés donc qui raviront les accros du genre, nombreux dans notre espace régional, accrocheurs pour qui est avide de découvertes, d’ouverture vers cette palette diversifiée constitutive de l’expression musicale à Saint-Pierre et Miquelon.
Le plaisir de la réalisation est là, évident, dans des thèmes qui échappent aux localisations spatio-temporelles, dans un univers globalement nord-américain. Souvenirs de « ce pays où tu as grandi » que tu peux librement imaginer. Le thème du chemin est bien sûr incontournable dans l’imaginaire des grands espaces, source d’interrogations pour le cowboy chanteur. « Il y a toujours quelqu’un quelque part…. », titre de chanson, titre de l’album.
Premier album comme un premier bivouac au bord de la route, propre à la détente, au partage, à la rêverie. Hey Cowboy ! Avec une petite vibration instrumentale à la clef de sol, entre Montmartre et la prairie, sur quelque piste de poussière, de talc à danser, qui sait…?
Henri Lafitte, Chroniques musicales
16 décembre 2008
COX and Cow, Quelqu’un quelque part, CD 2008