Chronique du 16 février 2009

Ëtre écoutés pour les politiques, surtout quand, cerise sur le gâteau, leurs positions sont concordantes, que souhaiter de mieux ? Que la voix convergente des élus et de la population, Saint-Pierre et Miquelon également rassemblées (je mets nos îles au féminin) soit entendu par Paris voilà L’objectif ! Que le gouvernement ne soit pas prisonnier de la pusillanimité traditionnelles des affaires étrangères, et dépose enfin une lettre d’intention pour l’extension du plateau continental.

Car il y a va de notre survie collective. Or ne devrions-nous pas être entendus par celui-là même qui prône le primat de l’investissement sur toute autre considération ? Non à l’assistanat, oui à un avenir assumé avec de nouvelles possibilités alors que dans le grand espace géographique, la compétition est ouverte entre Canada, Russie, Etats-Unis qui ont compris que l’offshore était riche de promesses. Pourquoi la France serait-elle absente alors que du fait de notre présence elle y a ses droits… et ses obligations. À commencer par le devoir de ne pas aliéner une part d’elle-même. En sera-t-elle capable alors que le vécu des dirigeants parisiens est trop souvent celui des discours mouchetés autour des tapis verts à marchés de dupes.

Le député de l’Archipel, madame Annick Girardin, en enclenchant une dynamique d’appui de la part de tous fait preuve de courage et de détermination. Il est heureux qu’un comité se mette en place dans une saine coordination entre Saint-Pierre et Miquelon. Monsieur Bernard Le Soavec, ancien président du Conseil général, messieurs Michel Detcheverry et Jean De Lizarraga, sont prêts à participer à la mise en œuvre d’une mobilisation archipellienne. Le temps presse.

Pour la cause d’un destin assumé avec dignité et fierté.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 février 2009