Chronique du 17 mars 2009

Répondre à une population mobilisée, pacifique et inquiète par la provocation ramène le fonctionnaire qui s’y livre à la petitesse dont il fait preuve. Ainsi le secrétaire général de préfecture en narguant la foule massée le 17 mars 2009 devant la préfecture a-t-il prouvé qu’il ne comprend rien à l’Outre-Mer où il prétend développer sa carrière. Il serait trop facile de se plaindre des sifflets qui l’ont accompagné. Méritait-il qu’on lui chantât la Marseillaise ?

Les rendez-vous de l’Histoire révèlent les hommes, dans leurs grandeurs et leurs faiblesses. Il est difficile, dans ces moments chargés d’intensité, d’avoir l’étoffe qui suscite l’admiration.

En ce 17 mars 2009, la population à nouveau rassemblée devant la Préfecture, représentation de l’Etat, voulait lancer son SOS au gouvernement pour la prise en compte d’un dossier crucial pour l’avenir. Le comité et la population autour de lui, les élus, auront fait preuve de sang-froid et de dignité. Il serait bon que cette sagesse dans l’action soit enfin prise en compte.

Le sénateur, interrogé sur le plateau de RFO à l’issue de cette nouvelle journée de mobilisation, faisait part des avancées, de ses espoirs, en appelait au Préfet pour que la population soit écoutée. Le sang-froid est en effet plus que jamais nécessaire.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 mars 2009