Chronique du 27 mars 2009

L’intervention du député de l’Archipel sur les ondes de RFO ce jeudi 26 mars 2009 aura eu le grand mérite de mettre en exergue l’importance primordiale de l’unité qui aura prévalu entre tous les acteurs impliqués pour la défense de notre avenir, en tant que terre de France, dans notre espace régional. Par ailleurs, il est bon de souligner et de saluer la prise de position claire du président de la République, Nicolas Sarkozy et du Premier Ministre François Fillon en la matière, le premier pour avoir écrit dans ce sens au Premier Ministre canadien il y a une semaine, le second pour avoir confirmé par lettre la décision de déposer la lettre d’intention pour l’extension du plateau continental avant le 13 mai 2009.

La force de cet engagement soude cette appartenance commune à un destin solidaire. En cela une page de l’Histoire est en train de s’écrire, rendant d’autant plus dérisoires les rodomontades d’un secrétaire d’État à côté… de l’Extraplac.

Les élus auront su jouer solidaires, par-delà les divergences ordinaires des oppositions politiques. Ils en recueillent tous la reconnaissance d’une population désireuse de porter haut les couleurs demain encore.

D’autres rendez-vous seront au détour d’un chemin bourré d’obstacles. Un tel sujet est d’une grande complexité. Faire avancer le dossier en surmontant désormais l’effroi d’un grand voisin surpris d’une France qui affiche sa volonté fait partie des défis.

L’unité est donc plus que jamais indispensable. « La mobilisation de la population, autour de l’ensemble des élus, indique que l’attente locale est forte », de mentionner le Premier Ministre François Fillon dans sa lettre du 26 mars à Annick Girardin, preuve, s’il en était besoin, que rien n’allait de soi et que tout était… à écrire.

Le premier ministre François Fillon, par son courrier, remet la dignité à sa juste place, qu’un Yves Jégo avait perdue de vue. Mais l’Outre-Mer a toujours dû se battre pour se faire respecter. Un Aimé Césaire n’aura-t-il pas eu à souffrir de mépris avant que la justesse de son engagement soit enfin reconnue ?

La dignité est toujours le résultat d’un engagement fort, sans faille.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
26 mars 2009