Chronique du 6 mai 2009

« On est toujours en vigilance avancée par rapport aux préconisations nationales », précisait le directeur de la DASS sur le plateau de RFO le 1er mai 2009, pour expliquer le bien-fondé de la vigilance nécessaire compte tenu des risques spécifiques au contexte de l’Archipel.

La population l’aura entendu. Après la décision incompréhensible d’un Pouvoir mal informé de rouvrir les écoles, alors que la fermeture était une façon de répondre à la situation particulière, familles et professeurs auront pallié la carence d’un dispositif en contradiction avec le risque mis en exergue, dont le côté « pratico-pratique » se révélait d’entrée (d’aéroport) foireux.

Mardi 5 mai 2009, toutes les écoles étaient vides, chacun gardant ainsi à l’esprit, pour reprendre les termes du même directeur qu’ « il faut annihiler tout risque de pandémie ». L’émission radio du lundi 4 mai en avait rajouté une couche sur le risque.

Ne fallait-il pas avoir alors un cérumen épais dans les esgourdes pour ne pas entendre l’angoisse inéluctable ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 mai 2009