Chronique du 19 septembre 2009

Querelle autour d’une opération désarçonnante autour de l’usine de pêche (ex-Interpêche, reprise par SPM Seafoods). A reprendre le journal télévisé de RFO, on est frappé par la grande nervosité du président du Conseil territorial Stéphane Artano suite à la prise de position de son opposition, conduite par Annick Girardin, député de Saint-Pierre et Miquelon.

« Il y a des mécaniques qu’Annick Girardin visiblement ne maîtrise pas complètement qui sont des mécaniques financières et comptables » de réagir le président du Conseil territorial. Bon, cela voudrait dire que la député ne les maîtriserait pas mais que lui, oui.

Sauf que plus loin : « je n’ai pas à me substituer non plus au commissaire aux comptes qui devra faire l’évaluation de ce que sera à valoriser » (à noter qu’elle semble avoir été faite puisque le montant de l’emprunt et du rachat du tiers des actions de SPM Seafoods ont été annoncés, ndlr), on a fixé nous un maximum de ce que sera la participation de la Collectivité, je ne maîtrise pas ce dossier ». (C’est rassurant en effet quand on sait que le contribuable devra rembourser la somme fixée, ndlr). « De même que l’indemnité de régulation de la concession de service pblic (mot mangé) qui n’est pas de ma compétence mais du TPG, donc voilà les choses sont claires, sont transparentes ».

Eh bien, non, précisément, car on n’y comprend rien, surtout que les chiffres d’emprunt et de rachat des actions ont été précisés en séance officielle. Est-il déraisonnable de se dire qu’avant d’annoncer des chiffres engageant les contribuables, il eût été bon d’approfondir le dossier pour mieux le… maîtriser ? Un effort de clarification ne peut pas paraître superflu.

Les conseillers généraux de l’opposition auront donc fait la démarche auprès du procureur de la république pour que lumière soit faite sur la régularité des opérations.

Et chacun de s’interroger…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
19 septembre 2009