Barachois_-_17_octobre_2009.jpg

Chronique du 17 octobre 2009

La nouvelle te sera peut-être apparue anecdotique, noyée dans le flot de ces évènements qui submergent nos neurones dès les premiers frémissements de nos réveils empreints de ces effilochements de rêves qui soudain se dissipent au saut du lit.

Il est vrai que ça s’est passé fort loin de nos îles agitées de tempête automnale en ce samedi 17 octobre 2009. Un conseil des ministres s’est tenu à quatre mètres sous l’eau…, aux Maldives ! Eh non ! Cette fois, il ne s’agit ni de Sarkozy, ni de Fillon, ni de Besson, ni de couch…, toi là. Non ! Aux Maldives, je te dis, une opération subaquatique pour alerter l’opinion sur la montée des eaux.

Barachois_-_17_octobre_2009.jpg Je suis sorti frappé par cette démarche salée symbolique, en ce matin de haute mer, alors que les vents avaient agité la nuit avec des pointes à plus de 110 kilomètres à l’heure. Il ne faudrait pas grand-chose, me suis-je dit pour devoir affronter les quais avec des cuissardes. De là à imaginer une réunion du Conseil territorial avec masques et tubas, tu comprends bien que mon délire ne pouvait aller jusque-là ? Oui ? Ah bon !

Les Maldives ! Point culminant, trois mètres d’altitude et qui risquent de disparaître quand les enfants auront atteint l’âge des grands-parents. Cri d’alarme du président de cet archipel, à deux mois du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique. Occasion d’ouvrir les yeux et de voir à quel niveau moyen nous voguons dans nos habitudes par rapport à l’océan qui nous guette.

_la_pointe.jpg

« C’est un message que nous voulons lancer au monde pour faire comprendre que si rien n’est fait contre le changement climatique, voilà quel sera l’avenir des Maldives » a précisé ce président lointain.

Lointain ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 octobre 2009