Chronique du 25 octobre 2009

Il pleut…, sujet des plus banals, tu en conviendras, comme si nous parlions de desserte maritime et autres sujets propres à alimenter les divagations d’un promeneur solitaire. Octobre 2009 aura donc été à l’unisson de nos agitations perpétuelles. Dépressions, pluie, coups de vent avec, entremêlés, les rayons de soleil réparateurs ; trafic maritime perturbé entre Terre-Neuve et nos îles sans oublier le trafic inter-îles, une nouvelle fois interrompu. De quoi être saisis, n’est-il pas vrai ?, par le mouvement perpétuel des immobilisations successives.

Le mouvement Cap sur l’Avenir aura donc lancé une pétition pour souhaiter la mise en place d’un service public de la desserte maritime ; plus de 1000 personnes auront apposé leur signature. Le président du Conseil territorial, quant à lui, se sera lancé dans un projet de construction de bateau.

Mais qu’en sera-t-il de l’immédiat, alors qu’un contrat de délégation de service public (DSP) aura été signé pour sept ans, que les questions de l’amont et de l’aval restent toujours en suspens, que la question des renchérissements du fret, si ces problèmes ne sont pas réglés, reste à l’ordre du jour d’une réunion à Paris qui n’aura toujours pas eu lieu ? La saisie de l’Aldona sera-t-elle bientôt levée pour la reprise du trafic entre Terre-Neuve et l’Archipel, entre Miquelon et Saint-Pierre ?

N’y a-t-il pas comme un décalage entre les réponses urgentes et les plans sur… la comète ? Allez ! Soyons confiants dans la récurrence de tels sujets. Le jour n’est pas pour bientôt où les politiques de demain pourront regarder avec dédain les débats d’hier. Vogue la galère, par conséquent, ce qui, paradoxalement, risque fort de laisser nos espoirs de développement en rade.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 octobre 2009