Desserte maritime en fret de Saint-Pierre et Miquelon – 4è volet /4

Desserte maritime en fret – 4è volet (sur quatre)

Les problèmes ainsi réglés, du transport entre Halifax et Saint-Pierre, ainsi que celui de la logistique en amont et en aval, tant en relation avec le port d’Halifax que celui de Saint-Pierre, il reste à appréhender tout ce qui relève d’une desserte inter-îles en fret de qualité Miquelon et Saint-Pierre font partie du même Archipel et il n’y a aucune raison pour que les produits soient plus chers à Miquelon qu’à Saint-Pierre. Il s’agit là d’un principe majeur d’équité.

Par conséquent deux aspects sont à prendre en compte
le transport proprement dit ;
l’amont et l’aval pour Miquelon.

Sans doute est-il possible alors de travailler sur un troisième axe de propositions auprès de l’État en soulignant que résoudre le problème de la desserte maritime en fret pour l’Archipel signifie qu’il faut tenir compte à la fois de Saint-Pierre et de Miquelon. Pourquoi en la matière l’État se désengagerait-il ? Pourrait-il concevoir deux étages d’appartenance à une même entité ?

Or le budget de la Collectivité territoriale est sous tutelle. Afin de contribuer à lui donner la respiration nécessaire, ne pourrait-on pas envisager la prise en charge par l’État des coûts induits par l’opération incontournable du relais inter-îles des marchandises transportées ?

Afin d’ouvrir le champ des problématiques, ajoutons une réflexion sur la nécessité de maintenir une ligne en fret avec Terre-Neuve. 15% du tonnage importé en provient. Le Conseil territorial, soulagé de tout ou partie de liaison intérieure en fret maritime, pourrait assumer cette partie, de sorte que les produits importés ne souffrent pas non plus de coûts impossibles à répercuter sur le consommateur dans un contexte de cherté de vie. Certes celui-ci serait quelque part partie prenante de la solution d’ensemble en tant que contribuable. Mais il s’agirait là d’une saine utilisation des fonds collectés au grand bénéfice de l’ensemble de la communauté.

Il faudrait aussi faire la part des frais nécessaires à la bonne logistique sur le port de Fortune, toujours dans la clarification nécessaire des coûts induits par le transit des marchandises, avant le transport proprement dit.

Ajoutons enfin que doivent être prévues dans les dispositions les précautions indispensables quant à l’inflation, les évolutions liées aux variations du cours des devises ainsi que celles du prix du fuel.

Il en résulte que si tous les acteurs y mettent du leur, sans se tirer dans les pattes, ce dont nous avons trop souffert dans le passé, l’Archipel pourra retrouver des couleurs.

Il n’est pas de développement possible sans une desserte maritime en fret clairement définie et assise sur des bases saines. Pour pérenniser le bon fonctionnement de l’ensemble du dispositif, il faut que l’État mette en place une structure de contrôle efficace pour que chacun mesure ses responsabilités, y compris dans le respect des appuis financiers ainsi obtenus.

Dans une atmosphère de confiance mutuelle enfin établie, d’autres sujets pourront être abordés avec sérénité, avec la méthodologie appropriée.

Henri Lafitte, 27 septembre 2009