Mes feuilles en ont été retournées quand j’entendis soudain, en ouverture du journal télévisé de RFO du 15 octobre 2009, que l’actuel et l’ancien président de l’Assemblée territoriale (ex-générale) avaient été reconnus coupables de « délit de consuccion ».
Bast ! Me suis-je exclamé. Aurions-nous été victimes de lèche intempestive sans que nous nous en eussions rendu compte ? Mais le lapsus d’être réparé par une collègue journaliste : « vous l’avez dit, pour délit de conKussion »… J’ai mis un « K » d’espèce, chroniqueur vertébré incorrigible, pour appuyer le correctif ainsi intervenu. Délit de concussion donc pour avantages qui auraient été indument auto-octroyés, par conséquent.
8 000 euros d’amende pour le président en exercice ; 60 000 euros pour son prédécesseur, avec à la clef, quatre mois de prison avec sursis et trois ans de privation des droits civiques pour celui-ci. Et les deux personnalités de faire immédiatement appel pour une affaire qui connaîtra donc de nouveaux rebondissements en 2010, l’appel étant suspensif, tout en étant en sus, pensif pour qui aura à en penser.
Dans la foulée, le secrétaire général de l’UMP locale aura annoncé sa démission s’insurgeant contre une « dérive institutionnelle » octroyant trop de pouvoir au pouvoir judiciaire, l’État se déchargeant du « contrôle de la légalité »….
Les ponts semblent ainsi se couper dans la représentation. Or, Victor Hugo n’a-t-il pas écrit : « Les ponts sont de singuliers appareils de succion qui aspirent la population » ? Fache de con ! On n’est pas sorti de la purée de pois… Chiche ? Celui qui osera le dire fera-t-il demain le poids ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 décembre 2009