Chronique du 17 décembre 2009

« Ensemble pour faire gagner la France », lit-on en exergue sur la page d’accueil de l’UMP à Saint-Pierre et Miquelon. Mais pas pour faire gagner l’Archipel, si l’on en croit le secrétaire départemental, Gérard Grignon, qui a annoncé sa démission sur les ondes de RFO le 16 décembre 2009. Et le président du Conseil territorial d’annoncer dans la foulée – des îles – qu’il n’en avait plus pour très longtemps dans ce rassemblement… de moins en moins… populaire. (la partie en italique est un prolongement divagationnel mathurinien, tu l’auras pigé)

Fichtre ! Mais quoi t’est-ce ? La révolution serait-elle en marche, mon sénateur ? Je te dis mon sénateur, parce que je t’y verrais bien, ô lecteur. Je t’imagine dans ton fauteuil douillet glanant ta dose d’exotisme embrumé dans mes chroniques en peau de morue. (eh oui, j’aime ce gadidé, dis-donc)

Mais pas de nouvelle de cette démission du secrétaire sur le site de l’UMP locale. Normal, me diras-tu, vu que c’est le secrétaire – le clavier en chef -, qui aura dit merde à l’unité centrale. Tu imagines le bug dans le cobol. De quoi s’interroger sur qui va boire la tasse….

Et moi qui avais lu sur le site ci-dessus mentionné que le conseil national de l’UMP du 28 novembre 2009 – auquel aura participé le démissionnaire -, avait été une « expérience enrichissante ». Surtout que le Président Sarkozy (P.S., en abrégé) avait fait le rappel de ses bons points (il se les octroie, c’est plus facile que dans nos écoles d’antan ) : « la réforme des régimes spéciaux de retraite », « la baisse de la TVA », « le soutien aux banques dans la crise », « la réforme des collectivités locales »…. pour ne citer que quelques exemples qui auront amélioré notre ordinaire ultra-mariné.

Bref, on se dit qu’on aimerait en savoir plus, histoire de comprendre si, par excès de campagne de vaccination, on n’assiste pas à un virement de cuti, un virage en tête à queue, un vire-toi de là que je m’y mette, un vire de bord, j’ai oublié mes cigarettes, une virevolte virocide.

Aussi m’empressé-je de te signaler, que par sénatus-consulte de moi-même, je décrète, en ce 16 décembre 2009, la fermeture du droit de passage à tout mot occulteur, du champ existentiel de ma curiosité mille fois labourée.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 décembre 2009