Chronique du 29 décembre 2009

Désormais, pour suivre les prix à Saint-Pierre et Miquelon, a-t-on entendu lors du journal de RFO du 28 décembre 2009,il y aura un GIR, regroupant tous les services ayant à connaître de ce qui contribue à la douloureuse du caddyeur ou de la caddyeuse. GIR pour aGIR sans le a « privatif » qui du coup, enlève la dynamique de l’action à AGIR qui était pourtant son essence même. Que restera-t-il donc du GIR sans le « a », Ah ! Ou, Ah Ah! Soupir de curiosité ou de scepticisme, c’est selon.

Et puisqu’il s’agit de déterminer l’évolution des prix dans l’au-delà des ondes pourra-t-on parler d’un GIR ondin fort jacobin, vu qu’il sera piloté par l’État, GIR signifiant Groupement InterRégional, dans un contexte où il n’y a qu’une région qui n’en est pas une, mais qui peut toutefois y ressembler, si on y réfléchit. Sauf que l’élection régionale, chez nous, ne recoupe pas les régionales de la France jacobine. De quoi, loin du giron, finir parfois sur les rotules.

Bref, nous aurons un GIR local que nous écrirons GIRL, histoire de lever la jambe pour y apporter le zeste de variété propice à la bonne humeur qui permet de contrecarrer l’état dépressif de toute ménagère qui revient du marché le sac aux puces sous le bras, comme si le passage à la caisse lui avait soudain octroyé une GIRoflée à cinq feuilles.

Et comme de surcroît, en terre de France, le niveau GIR permet de déterminer le degré de dépendance d’une personne âgée, on gagnera du temps sur l’analyse de l’autonomie budgétaire, pour ceux et celles qui s’interrogent plus que d’autres : « dans quelle étagère ? »

Nous aurons donc un GIR ronflant car, comme chantait Marc Robine :
« Gironfla, gare à gare ! / Gironfla, gare à d’vant »

Aussi attendrons-nous avec intérêt les conclusions du GIR, qu’on appellera « Giratoires », de sorte qu’on pourra tourner plusieurs fois autour du pot avant de cracher au bassinet.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 décembre 2009